

Béton sur mesure : couleurs, textures et prix – Les principaux types de béton en Suisse
Le béton : un matériau en constante évolution
Longtemps considéré comme un matériau brut, uniquement fonctionnel, le béton connaît aujourd’hui une véritable renaissance sur le marché helvétique. Grâce aux avancées technologiques et à une demande croissante en matière de durabilité et d’esthétique, il s’impose désormais comme un acteur clé de l’architecture contemporaine. Disponible dans une multitude de compositions, de textures et de couleurs, le béton ne se limite plus au simple gris industriel. Il devient personnalisable, expressif et parfois même artistique.
Un matériau technique mais accessible
En Suisse, les normes de qualité sont particulièrement strictes, ce qui garantit des bétons performants et durables, adaptés aux conditions climatiques locales. On retrouve ainsi des formulations spécifiques pour les zones alpines, les ouvrages exposés à des cycles de gel/dégel, ou encore les constructions soumises à des exigences sismiques. Les entreprises suisses comme Vigier, Holcim, Creabeton ou Ajobeton proposent des gammes diversifiées, allant du béton standard au béton haute performance (BHP), en passant par le béton autoplaçant (BAP) ou les versions légères, fibrées, voire décoratives.
Une large palette de coloris disponibles
Au-delà des performances mécaniques, le béton devient un véritable outil de design. En intégrant des pigments minéraux directement dans le mélange, ou en utilisant des agrégats colorés (pierre calcaire claire, gravier rouge, sable noir, etc.), il est possible d’obtenir des teintes allant du blanc éclatant au noir profond, en passant par des nuances ocres, rouges brique, beiges sable, verts, ou même bleus anthracite. Cette diversité permet une meilleure intégration dans le paysage urbain ou naturel, tout en offrant aux architectes une grande liberté créative.
Les finitions aussi se multiplient : béton lisse, sablé, bouchardé, désactivé ou poli, chaque surface a ses propriétés visuelles et tactiles, adaptées aux besoins fonctionnels ou esthétiques du projet.
Un équilibre entre performance, esthétique et coût
Comme pour tout matériau, le prix du béton varie en fonction de plusieurs facteurs : la quantité de ciment par m³, la granulométrie, l’ajout d’additifs ou de pigments, la difficulté de mise en œuvre, ou encore les exigences techniques du chantier. En Suisse, les prix oscillent généralement entre 150 CHF et 230 CHF le mètre cube pour des bétons standards, et peuvent grimper au-delà pour les bétons spéciaux ou artistiques.
Pour un promoteur immobilier, un ingénieur civil ou un artisan, bien choisir son béton signifie donc trouver le bon équilibre entre performance structurelle, rendu esthétique et budget global.
Voici un aperçu des principaux types de béton disponibles, accompagnés d’un tableau comparatif des prix pratiqués par différentes entreprises suisses.
Les principaux types de béton en Suisse
Béton traditionnel : Composé de ciment, granulats, sable et eau, il est utilisé pour les fondations, dalles et murs.
Béton armé : Intègre des armatures métalliques pour améliorer la résistance en traction, idéal pour les structures porteuses comme les poutres et colonnes.
Béton autoplaçant (BAP) : Très fluide, il se met en place sans vibration, adapté aux structures complexes et aux coffrages denses.
Béton haute performance (BHP) : Offre une résistance à la compression élevée et une faible porosité, utilisé pour les infrastructures critiques nécessitant une durabilité accrue.
Béton léger : Utilise des granulats légers pour réduire le poids, offrant une bonne isolation thermique, employé dans les rénovations et constructions nécessitant une charge réduite.
Béton précontraint : Intègre des câbles tendus pour améliorer la résistance, couramment utilisé dans la construction de ponts et grandes portées. Renforcé par des fibres (métalliques ou synthétiques) pour limiter la fissuration et améliorer la durabilité, utilisé dans les dallages industriels et structures sollicitées.
Béton prêt à l’emploi : Préparé en usine et livré sur site, il assure une qualité constante et un gain de temps sur le chantier.
Béton lourd : Contient des granulats denses pour augmenter la masse volumique, utilisé dans les structures nécessitant une protection contre les radiations, comme les centrales nucléaires.
Béton projeté : Appliqué par projection à l’aide d’air comprimé, il est utilisé pour les réparations, les tunnels et les structures complexes.
Comparatif des prix du béton en Suisse
Les prix du béton varient en fonction du type, de la composition et du fournisseur. Voici un tableau comparatif des prix (en CHF par m³, hors TVA) proposés par différentes entreprises suisses :
Tableau comparatif des prix du béton en Suisse (CHF/m³)
Type de béton | Ciment (kg/m³) | Granulométrie (mm) | Prix (CHF/m³) |
---|---|---|---|
Béton CP 150 | 150 | 0/32 | 165.00 |
Béton CP 200 | 200 | 0/32 | 173.00 |
Béton CP 250 | 250 | 0/32 | 181.00 |
Béton CP 300 | 300 | 0/32 | 190.00 |
Béton CP 350 | 350 | 0/32 | 198.00 |
Béton CP 100 (calcaire) | 100 | 0/25 | 147.00 |
Béton CP 150 (calcaire) | 150 | 0/25 | 155.00 |
Béton CP 200 (calcaire) | 200 | 0/25 | 164.00 |
Béton CP 250 (calcaire) | 250 | 0/25 | 172.00 |
Béton CP 300 (calcaire) | 300 | 0/25 | 179.00 |
Chape 0/4 (200 kg) | 200 | 0/4 | 187.00 |
Chape 0/4 (250 kg) | 250 | 0/4 | 195.00 |
Chape 0/4 (300 kg) | 300 | 0/4 | 203.00 |
Chape 0/4 (325 kg) | 325 | 0/4 | 208.00 |
Chape 0/4 (350 kg) | 350 | 0/4 | 212.00 |
Chape 0/4 (400 kg) | 400 | 0/4 | 220.00 |
Chape 0/4 (450 kg) | 450 | 0/4 | 228.00 |
Questions - Réponses
Le béton n’est plus gris par défaut — aujourd’hui, il existe en plusieurs coloris, ce qui permet de l’intégrer harmonieusement dans l’architecture moderne, les aménagements urbains ou même des intérieurs design. Voici un tour d’horizon des différents coloris de béton disponibles sur le marché.
Coloris disponibles pour le béton :
Gris naturel
— Le classique : couleur brute du ciment Portland.
— Le ton peut varier (clair à foncé) selon le sable, le gravier et l’eau.Blanc
— Obtenu avec du ciment blanc et des granulats clairs.
— Très utilisé en architecture contemporaine, musées, façades haut de gamme.Noir ou anthracite
— Grâce à des pigments noirs ou de la fumée de silice.
— Donne un aspect minéral moderne et très chic.Rouge brique / Terre cuite
— Pigments à base d’oxydes de fer.
— Très utilisé dans les zones méditerranéennes ou pour imiter la terre.Ocre / Jaune sable
— Naturel, chaleureux, souvent utilisé dans l’aménagement paysager.Vert olive ou mousse
— Plus rare, mais utilisé pour l’intégration dans des environnements naturels (parcs, sentiers).Bleu ou bleu-gris
— Très design, utilisé pour des éléments décoratifs, mobilier urbain ou béton poli intérieur.Beige / Ton pierre calcaire
— Inspiré des tons naturels, il donne un aspect doux et élégant.
Méthodes pour colorer le béton :
Pigments intégrés : ajoutés directement dans le mélange (durable, uniforme).
Teinture de surface : appliquée après durcissement (souvent moins durable).
Acides colorants : réactions chimiques pour effets marbrés ou nuancés.
Béton désactivé + granulats colorés : pour des effets de texture + couleur.
Lasures : pour raviver ou modifier la couleur après durcissement.
À savoir :
La couleur finale peut varier selon l’humidité, le type de ciment et la finition de surface.
En Suisse, des entreprises comme Sika, LafargeHolcim, Creabeton Matériaux ou Vigier Béton proposent une palette large.
Il faut aussi penser à l’uniformité sur chantier : pour de grandes surfaces, il faut bien planifier les dosages pour éviter les variations visibles.
oui, le béton peut être écologique, mais pas par défaut. Il faut revoir sa composition, son cycle de vie et son mode de production pour en faire un matériau plus respectueux de l’environnement.
Le béton traditionnel : un impact environnemental lourd
Le béton est le matériau le plus utilisé au monde, devant l’acier et le bois. Mais sa production a un coût écologique élevé :
Le ciment, ingrédient principal, est responsable à lui seul d’environ 8 % des émissions mondiales de CO₂.
Il demande une extraction massive de granulats (sable, gravier), ce qui peut nuire à la biodiversité et aux sols.
Il est souvent transporté sur de longues distances, augmentant son empreinte carbone.
Le béton peut-il devenir durable ? Oui, grâce à plusieurs innovations :
1. Ciments bas carbone
Des alternatives comme le ciment à base d’argile calcinée, le géopolymère ou le ciment sulfoalumineux réduisent les émissions jusqu’à 70 %.
En Suisse, des entreprises comme Holcim ou Vigier développent des bétons “verts” (ex. ECOPact).
2. Granulats recyclés
On peut remplacer partiellement les graviers et sables naturels par des déchets de démolition concassés. Cela diminue l’extraction minière et réduit les déchets.
3. Substituts au ciment
L’ajout de laitier de haut fourneau, cendres volantes, ou pouzzolane dans le béton permet de diminuer la quantité de ciment sans compromettre la performance.
4. Béton absorbant le CO₂
Certains bétons dits “carbonatés” capturent le dioxyde de carbone de l’air pendant leur durcissement — c’est le cas de technologies récentes comme CarbonCure ou Solidia.
5. Réduction de l’épaisseur et durabilité accrue
Grâce aux bétons à ultra-hautes performances (BFUP), on peut utiliser moins de matériau pour la même résistance, ce qui allège les structures et réduit l’empreinte globale.
Et après la construction ? Le béton peut aussi être recyclé
En fin de vie, un bâtiment en béton peut être démoli, concassé et réintroduit partiellement dans de nouveaux bétons ou comme couche de base routière. C’est un atout circulaire, surtout dans un pays comme la Suisse où le recyclage du béton est déjà bien développé (notamment à Zurich et Genève).
Le béton “écologique” existe, mais demande un choix conscient
On ne peut pas qualifier n’importe quel béton d’écologique. Mais avec les bons choix techniques — et les bonnes entreprises — il est tout à fait possible de construire de façon plus durable. Ce n’est pas le béton qui est le problème, c’est la manière dont on le conçoit et l’utilise.
Le béton de demain : entre science et révolution écologique.
Le béton, ce géant discret de nos villes, est en pleine mutation. Si hier il était synonyme de masse et de pollution, demain il rime avec innovation et intelligence. Voici un tour d’horizon des grandes tendances qui dessinent l’avenir du béton en Suisse et dans le monde :
🧠 Béton auto-réparant
Imagine un béton capable de reboucher ses propres fissures grâce à des bactéries ou capsules chimiques. Ce n’est pas de la science-fiction : plusieurs universités européennes testent des formulations actives, prolongeant ainsi la durée de vie des infrastructures.
🌱 Béton photocatalytique
Grâce à l’ajout de dioxyde de titane, ce béton purifie l’air en surface en neutralisant certains polluants comme les oxydes d’azote. Il est déjà utilisé à Milan ou Paris pour des trottoirs “intelligents”.
🖨️ Impression 3D en béton
L’impression 3D permet de créer des formes organiques et complexes en béton, sans coffrage ni gaspillage. En Suisse, des prototypes de maisons et de mobilier urbain ont déjà vu le jour.
🚀 Béton ultra-hautes performances (BFUP)
Avec une résistance 4 à 6 fois supérieure à celle d’un béton traditionnel, il permet de concevoir des structures plus légères, plus fines, et moins gourmandes en matière première.
♻️ Béton bas carbone à grande échelle
L’objectif ? Réduire l’empreinte carbone jusqu’à 80 % en jouant sur le type de ciment, les granulats recyclés et la logistique optimisée. Plusieurs centrales à béton en Suisse proposent déjà ces versions éco-responsables.
Le béton suisse d’aujourd’hui ne se résume plus à un matériau gris et brut. Il est désormais personnalisable, technique et parfois même écologique. Grâce à une large gamme de types (armé, autoplaçant, décoratif, recyclé…) et de coloris (blanc, ocre, rouge, noir…), il s’adapte aussi bien aux exigences structurelles qu’aux ambitions esthétiques. Entre innovations écologiques, finitions design et performances durables, le béton s’impose comme un allié moderne de la construction.